– الحق أقول لكم: إن العشارين والبغايا يتقدمونكم الى ملكوت الله…
موقع “Agoraleaks.com” ينشر كلام قداسة البابا فرنسيس الحرفي، والقاسي جداً بحق الكهنة والأساقفة، ليحثهّم على الإقتداء بالمسيح:
1- البابا فرنسيس يحتفل بالقداس الإلهي في كابلة بيت القديسة مرتا بالفاتيكان – (الوعظة 1)
تابع الأب الأقدس يقول لقد غيّروا الشريعة مرّات عديدة إلى أن وصلوا إلى خمسمائة وصيّة، فكان كل شيء منسّق ومنظّم من خلال هذه الوصايا؛ وبالتالي كانت شريعة مبنيّة بشكل علمي لأن هؤلاء الأشخاص كانوا حكماء ويعرفون كلّ شيء لذلك كانوا يقومون بجميع هذه التباينات. لقد كانت شريعة بدون ذكرى لأنّهم كانوا قد نسوا الوصيّة الأولى التي أعطاها الله لإبراهيم: “سر أمامي وكن كاملاً” لا بل كانوا قد توقّفوا عن المسيرة ويراوحون مكانهم بقناعاتهم وبالطبع لم يكونوا كاملين.
أضاف البابا فرنسيس يقول لقد نسوا أيضًا الوصايا العشرة التي أعطاهم موسى إياها واستغنوا عنها بالشريعة التي صنعوها: شريعة معقّدة تفلسف الأمور ومبنيّة على الأحكام والسوابق القضائية وبهذه الطريقة محوا الشريعة التي صنعها الرب، وابتعدوا عن الذكرى التي تربط الحاضر بالوحي وبالتالي أصبح ضحيّتهم، على مثال يسوع، الشعب الفقير والمتواضع الذي يثق بالرب، فهُّمشوه وظلموه. لقد كان الشّعب يتعرّض للاستغلال من قبل هؤلاء المتعجرفين والمتكبّرين وأحد ضحايا هذا الإقصاء هو يهوذا.
نرفض التعميم… مثلما فعل المجتمع المدني،
2- البابا يحتفل بالقداس في كابلة القديسة مارتا ويدعو الكهنة للابتعاد عن انشغالات هذا العالم والأمور الدنوية (الوعظة 2)
احتفل البابا فرنسيس بالقداس الصباحي هذا الجمعة في كابلة بيت القديسة مارتا بدولة حاضرة الفاتيكان، وأشار في عظته إلى وجود مسيحيين يعجزون عن فهم فحوى رسالة الإنجيل والوحي الإلهي. وتحدث عن الكهنة الذين لا يرضون بما لديهم ويواصلون البحث عن أمور ومشاريع جديدة ويبقى قلبهم بعيدا عن منطق يسوع ولهذا السبب يعيشون بحزن ويتذمرون على الدوام. وأكد البابا أن الرب يسوع هو الوسيط بيننا وبين الله لكن الكاهن الأصيل هو أيضا وسيط قريب من شعبه، مشددا على ضرورة أن يبتعد الكاهن عن الغرور وذكّر المؤمنين بأن يسوع وبخ الفريسيين الذين يحبون أن يسيروا بالساحات وسط الناس وتُلقى عليهم التحيات.
ودعا البابا فرنسيس الكهنة للابتعاد عن انشغالات هذا العالم والأمور الدنوية وطلب منهم أن يقوموا بعملية فحص ضمير ويسألوا أنفسهم ما إذا كانوا فعلا يقومون برسالتهم، وما إذا كانوا يخدمون ذواتهم أم الآخرين! وشجع البابا الكهنة على التمثل بسيرة ثلاثة قديسين هم: بوليكارب وفرنسيس كسفاريوس وبولس الرسول.
وأشار البابا إلى أن القديس بوليكارب قُتل حرقا ويُقال إنه عندما حُرق جسده اشتم الأشخاص الحاضرون رائحة الخبز، لأن هذا الرجل قدم جسده كقطعة خبز من أجل مؤمنيه. أما القديس الثاني فهو فرنسيس كسفاريوس الذي مات شابا على شاطئ سان شيان، فيما كان ينظر إلى الصين، حيث أراد الذهاب ولم يفعل ذلك لأن الرب أخذه. وأشار البابا إلى أن القديس بولس الرسولي الذي اقتاده الجنود الرومان ليعدموه بعد أن تعرض للخيانة من قبل بعض المسيحيين، ناضل كثيرا وقدم حياته قربانا لله. وختم البابا عظته داعيا الكهنة إلى التأمل في حياتهم على هذا الأرض وكيف ينبغي أن يختتموها.
Attention au mauvais levain, l’hypocrisie, met en garde le PapeLe Pape François à Sainte-Marthe ce 14 octobre – OSS_ROM
(RV) Pour suivre le Seigneur, il est fondamental de ne pas se tromper soi-même, de ne pas dire de mensonges, et ainsi, ne pas tomber dans l’hypocrisie, celle de la schizophrénie spirituelle qui nous fait dire tant de choses sans les faire. C’est le sens de l’homélie du Pape François lors de la messe de ce vendredi 14 octobre 2016 célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Prenons garde au « levain des pharisiens », c’est-à-dire l’hypocrisie, rappelle le Pape. Il y a ainsi deux levains, celui qui fait grandir le royaume de Dieu et celui en donne seulement l’apparence. François confie ensuite une anecdote tirée de son enfance. Au moment du Carnaval, sa grand-mère préparait des biscuits traditionnels à base d’une pâte très fine qui gonflait une fois trempée dans l’huile chaude. En les mangeant, les enfants se rendaient compte qu’il n’y avait rien dedans. La grand-mère les appelait des « bugie », des mensonges, expliquant que ces biscuits étaient comme les mensonges : ils semblent grands mais dedans, il n’y a aucune vérité.
L’hypocrisie, c’est donc, poursuit le Pape, « quand on évoque le Seigneur avec les lèvres mais quand le cœur est loin de lui ». Et de prendre l’exemple d’Hérode qui reçoit les rois mages et leur demande de lui dire où se trouve l’Enfant pour l’adorer alors qu’il veut le tuer. L’hypocrisie, c’est aussi le risque de dire simplement ou de nommer les choses, alors qu’il faut aussi et surtout les faire, assène François.
Le Pape invite alors chacun d’entre nous à un examen de conscience : grandissons-nous avec le bon levain ou le mauvais ? Il ne faut pas se mentir affirme-t-il. Nous devons faire comme les enfants qui ne mentent jamais lors de la confession et qui sont très concrets. « Pourquoi ? » s’interroge le Pape. « Parce qu’ils ont le bon levain, le levain qui les fait grandir comme grandit le Royaume des Cieux ». (XS)
Pape François : le cléricalisme fait obstacle à la Révélation divineLe messe célébrée par le Pape à la maison Sainte-Marthe. – OSS_ROM
13/12/2016 12:16
(RV) L’esprit du cléricalisme est un mal présent aujourd’hui aussi dans l’Église, et la victime est le peuple, qui se sent abusé, écarté. C’est ce que le Pape a affirmé lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce 13 décembre 2016, au jour du 47e anniversaire de son ordination sacerdotale. Les cardinaux du C9 étaient également présents à la célébration. François a mis en garde les pasteurs contre le fait de devenir des intellectuels de la religion, avec une morale éloignée de la Révélation de Dieu.
Le peuple humble et pauvre qui a foi dans le Seigneur est la victime des «intellectuels de la religion», ceux qui sont «séduits par le cléricalisme», qui dans le Royaume des cieux seront précédés par les pécheurs repentis.
La loi des prêtres, éloignée de la Révélation
Le Pape, en citant Jésus qui dans l’Évangile de Matthieu s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, s’arrête justement sur leur rôle. «Ils avaient l’autorité juridique, morale, religieuse, ils décidaient de tout». Anne et Caïphe, par exemple, a expliqué François, «ont jugé Jésus», ils étaient les prêtres et les chefs qui ont «décidé de tuer Lazare», ou encore, c’est vers eux que Judas est allé pour «négocier», et c’est ainsi que «Jésus a été vendu». Un état d’«arrogance et de tyrannie envers le peuple» auxquels ils sont arrivés, a dit le Pape, en instrumentalisant la loi :
«Mais une loi que, eux, ils ont refait de nombreuses fois : tant de fois, jusqu’à arriver à 500 commandements. Tout était régulé, tout ! Une loi scientifiquement construite, parce que ces gens étaient sage, ils savaient bien. Ils faisaient toutes ces nuances. Mais c’était une loi sans mémoire : ils avaient oublié le premier commandement, que Dieu avait donné à notre père Abraham : “chemine en ma présence et sois irréprochable.” Eux, ils ne cheminaient pas : Ils étaient toujours arrêtés sur leurs propres convictions. Et ils n’étaient pas irréprochables !»
Le peuple écarté par les intellectuels de la religion
Eux donc, a poursuivi François, «ils avaient oublié les Dix commandements de Moïse, avec la loi faite par eux, intellectualiste, sophistiquée, casuistique, ils annulent la loi faite par le Seigneur», en manquant de cette mémoire qui permet d’affronter le présent avec la lumière de la Révélation. Et leur victime, comme l’avait été Jésus, c’est le «peuple humble et pauvre qui se confie dans le Seigneur», «ceux qui sont écartés», a souligné le Pape, qui connaissent le repentir aussi s’ils n’accomplissent pas la loi, et souffrent de ces injustices. Ils se sentent «condamnés, abusés, par ceux qui sont vaniteux, orgueilleux». Et parmi ceux qui ont été abusés figure Judas.
«Judas a été un traître, il a lourdement péché», a rappelé le Pape François. «Mais ensuite l’Évangile dit : “repens-toi, et va leur rendre l’argent.” Et eux, qu’est-ce qu’ils ont fait ? “Mais, tu as été des nôtres. Sois tranquille… Nous, nous avons le pouvoir de tout pardonner.” Non ! “Arrange-toi comme tu peux. C’est ton problème!” Et ils l’ont laissé seul, écarté! Le pauvre Judas, traître et repenti, n’a pas été accueilli par les pasteurs, parce que ceux-ci avaient oublié ce qu’était un pasteur. Ils étaient les intellectuels de la religion, ceux qui avaient le pouvoir, qui faisaient avancer la catéchèse du peuple avec une morale faite par leur intelligence et non par la révélation de Dieu.»
«Un peuple humble, écarté et bastonné par ces gens». Encore aujourd’hui, a regretté François, ces choses arrivent dans l’Église. «Il y a cet esprit de cléricalisme», a-t-il expliqué. «Les clercs se sentent supérieurs, ils s’éloignent des gens, ils n’ont pas le temps pour écouter les pauvres, les souffrants, les prisonniers, les malades.»
Le mal du cléricalisme existe aussi dans l’Église d’aujourd’hui
«Le cléricalisme est une chose très mauvaise !», a martelé le Pape. «Et la victime est la même : le peuple pauvre et humble, qui attend le Seigneur. Le Père a toujours cherché à se rapprocher de nous : il a envoyé son Fils. Nous sommes en train d’attendre, en attente joyeuse, en exultation. Mais le Fils n’est pas entré dans le jeu de ces gens : le Fils est allé avec les malades, les pauvres, les écartés, les publicains, les pécheurs, les prostituées… Aujourd’hui aussi, Jésus nous dit à nous tous, et aussi à ceux qui sont séduits par le cléricalisme : “Les pécheurs et les prostituées seront devant vous dans le Royaume des Cieux.” »